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Pour commencer, un bilan carbone, c’est quoi ?

Le bilan carbone est une mesure qui évalue la quantité totale de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre émis par un produit ou une activité tout au long de son cycle de vie. Pour cela, nous utilisons “l’équivalent CO2” (eqCO2) qui permet de quantifier chaque activité en quantité de gaz carbonique émis. Par exemple, la production d’un KWh d’électricité en France émet en moyenne 5g de CO2. Nous dirons donc que 1KWh équivaut à 5g eqCO2.

Une problématique majeure du bilan carbone va être de définir le périmètre de l’étude, avec ce qu’on appelle le scope 1, 2, et 3. Est-ce que le bilan carbone d’un avion inclut l’impact de l’extraction et la consommation du carburant ou seulement sa consommation ? Ce sont des hypothèses qu’il faut établir dès le début du bilan.

Pourquoi faire un bilan carbone ?

Pour connaître l’impact qu’une activité ou un produit a sur la planète en terme d’émission de gaz à effet de serre ! Il est crucial de connaître l’impact associé à la fabrication, l’utilisation et la fin de vie des produits afin de savoir où et comment agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

De façon général, le bilan carbone va être effectué sur des organisations ou des entreprises pour quantifier leur impact sur l’environnement. Cela permet ensuite aux gouvernements d’établir des règles voire des sanctions en fonction des résultats obtenus.

Dans le secteur des jouets, nous nous intéresserons particulièrement aux matériaux utilisés lors de la production ainsi qu’au transport des jouets. Nous verrons ainsi l’intérêt de consommer local et éco-responsable. En choisissant des jouets produits de manière durable, nous contribuons non seulement à réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à favoriser une économie plus verte.

Comment calculer un bilan carbone ?

1. Définir le périmètre de l'étude

La première étape du calcul du bilan carbone consiste à définir clairement le périmètre de l’étude

Dans notre cas, cela inclut le choix des jouets à comparer, par exemple, un jouet fabriqué en Asie contre un jouet conçu avec des matériaux durables vendus par Tout en Jouet. Il est essentiel de préciser les étapes de vie des jouets qui seront incluses dans l’analyse, telles que la production, la distribution, l’utilisation et la fin de vie. Cette définition garantit que la comparaison est équitable et que tous les facteurs pertinents sont pris en compte.

2. Détermination des étapes du cycle de vie

Les étapes du cycle de vie sont souvent les mêmes : production, consommation, fin de vie. Mais il existe de nombreux exemples plus poussés, comme par exemple si nous étudions un produit qui peut être reconditionné. Ou à l’inverse si nous étudions un matériau recyclé, alors sa production est plutôt la manière dont il a été recyclé.

En ce qui nous concerne, chaque jouet traverse plusieurs étapes: l’extraction des matières premières, la fabrication, la distribution, l’utilisation, et enfin le recyclage ou la disposition. Cette identification précise permet d’analyser en détail l’impact environnemental à chaque phase de la vie du jouet.

3. Trouver les équivalents CO2 des différentes étapes

La prochaine étape consiste à collecter des données sur toutes les étapes identifiées ! Notamment les matériaux utilisés, les processus de fabrication, les modes de transport. Pour ce faire, nous utilisons des bases de données environnementales reconnues pour trouver les facteurs d’émission de CO2 associés à chaque étape du cycle de vie. La plus connue en France est celle de l’ADEME, l’agence pour la transition écologique, mais il en existe de nombreuses autres.

4. Utilisation des facteurs d'émission

Les facteurs d’émission (ou équivalent CO2) obtenus sont ensuite appliqués pour calculer les émissions carbones pour chaque phase du cycle de vie. Il est évidemment nécessaire de mettre en relation plusieurs sources et de noter les éventuelles incertitudes afin d’avoir l’étude la plus précise possible. Trouver l’équivalent CO2 d’une étape précise est souvent très complexe, il faut alors faire une approximation ou attendre que les bases de données s’améliorent.

5. Calcul des émissions totales

En agrégeant les émissions de chaque étape, nous obtenons le bilan carbone total de notre étude !

C’est en partie la finalité de notre étude et c’est le nombre qui va permettre la comparaison entre différents produits, dans notre cas la comparaison entre deux jouets. Néanmoins il est aussi très intéressant de regarder en détail l’impact carbonique de chacune des étapes.

6. Interprétation des résultats

Une fois l’étude finie, il faut interpréter les résultats. La comparaison entre deux produits est très intéressante pour savoir comment consommer de façon plus responsable et pour minimiser son impact sur la planète. Cela permet aussi pour les industriels par exemple de savoir les points les plus importants à améliorer.

En effet, il est possible d’observer avec précision les étapes les plus polluantes et des opportunités simples d’amélioration. Par exemple, l’utilisation de matières premières recyclées ou encore choisir un autre mode de transport moins polluant.

Maintenant que nous connaissons la méthodologie pour effectuer un bilan carbone, appliquons le aux jouets !

Bilan carbone d’un jouet asiatique

Tout d’abord, fixons le périmètre de ce que nous allons étudier. Nous allons nous intéresser à un jouet en bois typique de 3kg.

Le jouet en bois asiatique sera fabriqué à partir de matériaux de première vie (non recyclés). Le transport s’effectue en bateau de Chine jusqu’en France au port du Havre. Ensuite, le transport du Havre jusqu’à Paris s’effectue en camion. On considère qu’un jouet n’émet pas de CO2 pendant sa vie. On peut aussi considérer que chacun des deux jouets en bois sera recyclé de la même façon, et donc ne pas tenir compte de la fin de vie dans le bilan carbone. Pour sa fabrication, nous ne nous intéressons pas à l’électricité consommée. En effet, la Chine et la République Tchèque possèdent presque le même mix énergétique, c’est à dire que leur production d’électricité est environ autant carbonée.

Cela étant fait, il faut trouver les équivalent CO2 !

  • Utilisation de bois non recyclé : 0,622 kg eqCO2/kg de bois. 
  • Transport en bateau de Chine jusqu’en France : 0,03 kg eqCO2 par tonne de produit et par km parcouru.
  • Transport en camion à essence: 0,08 kg eqCO2 par tonne de produit et par km parcourus.
 
Toutes les données ont été trouvé sur le site de L’ADEME.

Nous avons donc pris un produit typique de 3 kg de bois. De plus, la route maritime la plus courte entre le France et la Chine est d’environ 20.000 km et la distance du Havre jusqu’à Paris est de 200 km.

Avec tout ça, faisons le calcul !

  • L’utilisation du bois émet 1,87 kg de CO2.
  • Le transport en bateau émet 1,8 kg de CO2 !
  • Le transport en camion émet 0,048 kg de CO2. 
 

Le bilan s’élève ainsi à 3,7 kg de CO2 émis environ. On remarque très rapidement que le transport ainsi que le bois jouent les rôles prépondérants dans ce bilan carbone. Essayons donc de les réduire en consommant local avec des jouets européens qui ne passent pas par la route maritime mais aussi avec des matériaux produits durablement !

Bilan carbone d’un jouet écoresponsable que nous proposons chez Tout en Jouet

Reprenons le même contexte et périmètre que l’étude précédente. Le jouet en bois auquel nous nous intéressons n’est pas pris au hasard, il s’agit d’un produit que nous vendons dans notre sélection de jouets en bois ! Fabriqué en République Tchèque par la marque Walachia, voyons ensemble l’intérêt écologique d’acheter un tel jouet. Nous considérons que le transport s’effectue en camion entre la République Tchèque et la France, en prenant la distance de Prague à Paris. Cette dernière est de 1000km. Le bois utilisé par Walachia est certifié FSC et à donc un impact carbone réduit. Trouvons les équivalents CO2 !

  • Bois produit durablement : 0,376 kg eqCO2 par kg de bois.
  • Transport en camion à essence: 0,08 kg eqCO2 par tonne de produit et par km parcourus.
 

Effectuons le calcul et découvrons quel est le bilan carbone total de notre jouet en bois éco-conçu.

  • Bois certifié FSC : environ 1 kg de CO2 émis.
  • Transport en camion : seulement 0,24 kg de CO2 émis ! 
 

Le résultat est stupéfiant ! On arrive à seulement 1,24 kg de CO2 émis pour le jouet provenant de notre partenaire Walachia.

Grâce à la proximité entre l’artisan et le consommateur, l’impact carbone du transport a été considérablement réduit. De plus, utiliser du bois de fabrication durable permet de diviser par 2 l’impact carbone des matières premières. La combinaison des deux réductions permet de diviser par 3 le bilan total !

Conclusion, bilan carbone jouet asiatique VS jouet écoresponsable local

La conclusion est sans appel ! Le bilan carbone d’un jouet conçu de façon écoresponsable mais surtout avec l’artisan proche du consommateur est considérablement inférieur au jouet fabriqué en Asie de l’Est.

Diminuer l’impact des matières premières mais aussi l’impact du transport permet de faire une très grande différence, ici on est sur une division par 3 pour l’achat d’un jouet !

Conclusion de cette étude : Consommer local et écoresponsable en Europe, c’est réduire drastiquement notre impact sur la planète !

Si cette étude vous a convaincu qu’acheter des jouets pour enfant chez des artisans européens c’est la bonne chose à faire, nous vous invitons à découvrir tous nos jouets et à trouver des jouets qui feront le bonheur de vos enfants !

Lien entre bilan carbone et impact sur la planète

Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre jouent un rôle majeur dans l’accélération du changement climatique. C’est la cause majeure de ce dernier et donc il faut chercher au maximum à les diminuer. Pour cela, le bilan carbone est un outil excellent. Il permet d’appréhender les étapes les plus émettrices de CO2 et donc les plus néfastes pour l’environnement.

C’est grâce à ces détails que les gouvernements peuvent ensuite décider d’une réglementation qui possède un intérêt réel. De plus, les entreprises qui veulent bien faire peuvent elles même réduire leurs émissions polluantes. Le bilan carbone est donc un premier outil dans la longue procédure de la transition écologique !

A notre échelle, en optant pour des produits avec un bilan carbone réduit, nous pouvons diminuer notre empreinte carbone. Chez Tout en Jouet, nous encourageons à choisir des jouets écoresponsables qui non seulement minimisent l’utilisation de ressources fossiles mais soutiennent également des pratiques de production durables.

Les autres facteurs à prendre en compte au-delà du bilan carbone

Bien que le bilan carbone est un indicateur clé de l’impact environnemental, d’autres facteurs sont également cruciaux pour une évaluation plus approfondie.

L’utilisation des ressources en eau, les produits chimiques employés durant la fabrication, l’acidification de l’eau, et l’impact sur la biodiversité sont des aspects tout aussi importants, et il y en a bien d’autres. Les facteurs qui concernent l’impact environnemental sont très nombreux mais ce ne sont pas les seuls. En effet, il faut aussi faire attention aux conditions de fabrication.

Par exemple, la production de jouet en Asie peut se faire via des travailleurs jeunes et mal payés, avec des conditions de travail déplorables. C’est un facteur extrêmement important au delà du simple aspect environnemental. C’est pourquoi chez Tout en Jouet nous nous assurons de garantir des jouets produits de façon écoresponsable certes, mais aussi où il est bon de travailler. Pour cela, nous ne travaillons qu’avec des artisans qui respectent leur métier et leurs collègues.

Les limites et les problèmes du bilan carbone

Malgré son utilité, le calcul du bilan carbone a ses limites. D’une part l’incertitude des données, souvent due à l’absence de transparence ou à l’inaccessibilité de l’information, peut affecter la précision des résultats. D’autre part, il faut faire des hypothèses strictes sur ce qu’on choisi d’intégrer au bilan carbone. Ainsi il est très facile de manipuler les chiffres, une organisation malhonnête saura trouver un bilan carbone faible en prenant des hypothèses qui n’inclut pas tout le périmètre ou en minimisant les impacts.

De plus, nous avons vu précédemment qu’il existe de nombreux autres facteurs que les émissions de gaz à effet de serre sur l’impact environnementale. Ainsi nous ne voyons qu’une partie du problème en regardant l’impact carbone.